réalisé par Jean-Marc SOUDON. Formateur en Ressources Humaines, Praticien diplômé de l’International Feldenkraà ¯s Federation. Extrait de Objectif Soins, nà °107, juin juillet 2002, ressources humaines
Le professionnel de la santé soigne, le patient guérit.
La médecine moderne, malgré ses immenses succès, a peut-être mis au second plan que la guérison est un processus naturel. Si le patient rencontre les conditions requises, ce processus peut être soutenuet développé par sa propre implication : apprendre et ainsidevenir acteur "éclairé" de sa propre guérison.
Le corps conscient, non plus support, morcelé, mais conçu et exploré dans sa globalité, telle est la vision de la méthode Feldenkraà ¯s. Edgard Morin, Directeur Emérite au CNRS, dans un récent entretien, affirmait lui-même : "Le mode de pensée parcellaire nous fait perdre l’aptitude à  relier nos différents savoirs, à  les situer dans leur contexte,à  les voir comme un ensemble. Au fond, cela vide l’être humain de sa chair, mutile son identité". Nous savons davantage comment le mental influence le fonctionnement de notre corps que cette ^même relation dans l’autre sens. Quoisqu’il en soit, il est capttal de prendre conscience qu’elle intervient en premier dans la constitution de notre image. A partir du corps et de notre sens kinesthésique, nous sentons la joie, la tristesse, la douleur, le soulagement... avant de nommer l’émotion ;
"ce que je vis précède ce que je pense, ce que je dis, et nous oublions ce phénomène du propre fait de notre monde occidental..."